La police utilise des tirs réels sur des manifestants à Brest

La police a utilisé des balles réelles lorsqu’elle a été attaquée lors de manifestations en Biélorussie, selon le ministère de l’Intérieur. Alors que les détails de l’incident survenu dans la ville du sud-ouest de Brest ont émergé, les Nations Unies ont condamné le recours à la violence par les autorités. Dans la ville de Gomel, un homme est mort après avoir été arrêté et gardé dans un fourgon de police, deuxième mort dans les troubles.

Les manifestants ont accusé la police de brutalité àla suite de l’élection présidentielle de dimanche. Les manifestations ont éclaté quelques heures après que le dirigeant biélorusse Alexander Lukashenko ait été déclaré vainqueur du vote, qui a été condamné par l’UE comme “ni libre ni équitable”. La principale candidate de l’opposition, Svetlana Tikhanovskaya, a ensuite été arrêtée avant d’être contrainte de partir pour la Lituanie voisine. Au moins 200 manifestants ont été blessés, certains grièvement, et 6 000 détenus. Une équipe de la BBC a également été attaquée par la police mardi soir.La chef des droits humains de l’ONU, Michelle Bachelet, a déclaré que les rapports suggéraient “une tendance à des arrestations massives en
violation flagrante des normes internationales des droits humains” .

L’UE `` envisage des sanctions ‘’ M. Loukachenko a remporté 80% des voix de dimanche, selon les responsables électoraux, mais il y a eu de nombreuses allégations de truquage des votes. Le chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, a déclaré que les Biélorusses avaient manifesté “le désir d’un
changement démocratique” lors de la campagne électorale. Le ministre suédois des Affaires étrangères a déclaré que les ministres des Affairesétrangères de l’UE se réuniraient vendredi pour discuter de l’imposition de sanctions à la Biélorussie.

Le président lituanien Gintanas Nauseda a déclaré que la Lituanie, la Pologne et la Lettonie étaient prêtes à jouer un rôle de médiateur, à condition que les autorités bélarussiennes arrêtent la violence contre les manifestants, libèrent les manifestants détenus et forment un conseil national avec des membres de la société civile. L’alternative, a-t-il averti, était des sanctions.

Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a reconnu que le vote “n’était pas libre et juste”, ajoutant que le peuple “devrait avoir les libertés qu’il réclame”. Lorsque Mme Tikhanovskaya s’est rendue au comité électoral lundi soir pour se plaindre des résultats qui ne lui ont donné que 10% des voix, elle a été détenue pendant sept heures. Mardi matin, elle était arrivée en Lituanie. M. Borrell a accusé les autorités d’utiliser “une violence disproportionnée et inacceptable”.

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